Les lieux de culte

dans les Alpes Maritimes
dimanche 12 septembre 2010
par Patricia Rossi, Isabelle Osche, Stéphanie Cornil
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Lieux de cultes

  • Eglise Notre-Dame de l’Assomption

L’église de Puget-Théniers, sans atteindre le niveau de cathédrale, tint une place éminente dans le diocèse de Glandèves. C’est là que résidait l’évêque lorsqu’il n’était pas dans la partie française de son territoire. L’église n’eut jamais suffisamment de richesse pour devenir collégiale, mais l’édifice est imposant dans ses proportions dès le 13ème siècle. L’appartenance aux Templiers reste douteuse, mais on sait que dès 1066, les moines de Lérins en ont la dépendance. Ils ont de nombreuses propriétés dans la région. Ils resteront présents au cours des siècles suivants, non sans conflits avec les consuls de la communauté sur les dépenses à effectuer pour l’entretien. La vaste nef se termine par une abside semi-circulaire qui était à l’origine ouverte de trois fenêtres. Le chevet garde les aspects de cette construction d’origine, avec une pierre habilement taillée et appareillée et une corniche en dents d’engrenage qui faisait la jonction avec la partie haute de l’église. On retrouve ici le plan commun à maints édifices de nos vallées, dans le courant du 13ème siècle, notamment à Ascros et à Glandèves, cathédrale toute proche.

Le mur gouttereau nord porte encore la trace d’un important portail. Etait t’il l’équivalent du Portail Royal d’Embrun, situé également au nord de l’archi-cathédrale ? L’entrée se fait désormais en façade, par un portail à l’accent gothique ajouté au 15ème siècle, avec l’oculus qui le surmonte, et sans doute remanié depuis. Une autre grande période de remaniements a lieu au 18ème siècle pour faire entrer l’église dans le modèle Baroque. La voûte est reconstruite en stuc et des chapelles sont ajoutées le long de la nef. Suite aux restaurations du 19ème siècle, des saints vénérés localement y sont représentés, st Nicolas de Tolentino et Ste Aplollonie.

L’église offre au visiteur la découverte d’œuvres étonnantes, beaucoup d’entre elles provenant de l’église conventuel des chanoines augustin présents à Puget-Théniers jusqu’en 1783. Au maître autel figure le retable de Notre-Dame-du-Bon-Secours, œuvre du maître hollandais Antoine Ronzen au style flamand tout emprunt des influences de la Vénétie où il vécut. Sa présence à Puget-Théniers ne surprendra pas, il s’y marie dans les premières années du 16ème siècle avec Honorée Luca, fille d’un peintre local. Le style de l’Europe du Nord est aussi marqué dans l’œuvre sculptée monumentale qui représente un calvaire, avec trois scènes juxtaposées de Crucifixion, Mise au tombeau et Résurrection. L’ampleur des plis des vêtements, leur imposante construction signe l’appartenance à une école dans la continuité du maître flamand Claus Sluter qui, dès la fin du 14ème siècle dégage une intensité d’expression monumentale et puissante encore jamais atteinte. L’œuvre présente ici n’est pas signée, elle fut probablement effectuée par un atelier de passage, au début du 16ème siècle.

L’iconographie baroque se développe autour de l’autel du Rosaire daté de 1730. Saint Dominique et sainte Catherine de Sienne qui dominent l’œuvre rappellent le rôle joué par les Dominicains dans la diffusion du culte du Rosaire au 13ème siècle. Mais c’est au moment de la Contre-Réforme que la Vierge du Rosaire deviendra le symbole de la victoire, celle du bien sur le mal, après qu’elle ait donné la victoire aux soldats chrétiens lors de la bataille de Lépante. Les quinze représentations des Mystères Douloureux, Joyeux et Glorieux entourent une niche où un crucifix remplace la Vierge. Les panneaux latéraux représentent St Antoine Ermite et Saint Nicolas-de-Tolentino, protecteur des Augustins dont la présence a marqué Puget-Théniers pendant plusieurs siècles.

• Lieux de cultes • Puget-Theniers

  • Notre Dame du Puy

C’est dans un contexte favorable que l’on peut situer l’émergence et le spectaculaire développement de la cité grassoise. L’élevage ovin, fournisseur de laine et de peaux, traitées grâce aux eaux abondantes drainées par les reliefs karstiques, l’établissement de liens commerciaux et de traités diplomatiques avec des puissantes cités comme Gênes ou Pise font rapidement de Grasse une authentique puissance régionale. « Grasse, moins exposée aux descentes de pirates et jouissant d’un climat salubre » accueillera désormais l’évêque d’Antibes, ville menacée par une razzia de pirates. Tels sont du moins les arguments que propose la bulle du pape Innocent IV donnée le 19 juillet 1244. Ce document décide du transfert pur et simple du siège épiscopal d’Antibes à Grasse. La cathédrale Notre Dame du Puy a été probablement bâtie au cours de cette période, au milieu du XIIIe siècle. Cette cathédrale médiévale a été modifiée et agrandie. Au 17ème siècle, on reconstruit le choeur, et au 18ème siècle on construit une crypte sous l’église, on surmonte les bas-côtés de tribunes, on adjoint une chapelle baroque au bas-côté sud et l’on reconstruit le clocher. L’édifice garde cependant un caractère roman imposant et harmonieux largement inspiré par l’Italie du Nord. La façade ouest comporte deux niveaux correspondant à la structure interne du bâtiment : Une nef centrale étroite et haute flanquée de bas cotés de moindre élévation. Ces deux niveaux sont soulignés de petits arcs brisés, rampant le long de la toiture et appelés « arcatures lombardes ». Aux angles des murs on distingue des bandes lisses en léger relief : les lésènes. Selon un parti très fréquent en Ligurie ou en Piémont, la cathédrale est construite sans transepts, un plan que l’on retrouve jusque dans des édifices importants en Italie, comme à la cathédrale de Gênes. La nef est couverte d’une voûte supportée par des ogives carrées massives, reprenant un modèle lombard, remarquablement bien appareillées. Les piles cylindriques au profil également lombard se raccordent de façon assez inattendue à ce type de couvrement.

La cathédrale présente un patrimoine remarquable, avec des oeuvres de Rubens et de Fragonard, la châsse en bois sculpté de saint Honorat au décor savoureux peint au 15 ème siècle, et le retable de saint Honorat exécuté par un peintre de l’entourage de Louis Bréa.

• Lieux de cultes • Grasse

  • Eglise Saint Michel de Gast Emplacement France 44° 1’ 5.808" N, 7° 18’ 38.4192" E

L’église est encore communément attribuée aux Templiers, sans qu’aucun élément ne soutienne cette attribution. Par contre, des documents attestent la présence des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem dès le 12ème siècle : En 1147, l’Evêque Pierre de Nice concède l’église du lieu dit Gast aux Chevaliers de leur ordre. Au cours des siècles suivants, les clercs qui desservent l’église apparaissent comme étant membres de l’ordre des Hospitaliers, et ce probablement jusqu’au 16ème siècle.

Le vocable de Saint-Michel est cité dans un document dès la fin du 14ème siècle.

Au cours du 16ème siècle, l’église est reconstruite pour être agrandie. La date de 1533 figure sur une clé de voûte de la nef. Le prieur de l’époque, Monet Rogeri est encore probablement un membre de l’ordre des Hospitaliers.

L’église est entièrement rénovée dans le goût baroque au cours du 17ème siècle. De somptueux autels sont construits dans le chœur.

EXTERIEUR

Simple édifice sur plan barlong, sans transept. L’ensemble est couvert d’un crépi moderne. Seuls quelques éléments apparaissent, comme deux croix pattées souvent attribuées à tort aux Templiers (les Templiers ne se distinguaient pas par une croix spécifique), et la date de 1666 apparaissant sur une pierre du côté nord, correspondant à la date de réfection du clocher par le prieur Pierre Achiardi de l’Alp. Cette réfection fut sans doute d’autant plus nécessaire que le clocher est probablement le seul élément ayant été conservé lors de la reconstruction au 16ème siècle.

INTERIEUR

L’ensemble présente une étonnante sobriété, encore toute emprunte d’un esprit roman qui perdure à travers les siècles. Le plan est d’une grande simplicité, espace rectangulaire qui se divise en une nef centrale séparée des bas-côtés par des piliers massifs reliés entre eux par des arcs en plein cintre. L’ensemble est couvert de voûtes soutenues par des ogives et arcs doubleaux reposant sur des colonnes engagées et corbeaux. Les colonnes présentent d’étonnantes variations dans leur circonférence, elles sont surmontées de chapiteaux aux décors tous différents. On retrouve cette même diversité au niveau de la nef au profil irrégulier.

MOBILIER

Un retable représentant saint Antoine peut-être daté du 15ème ou 16ème siècle.

Plusieurs autels sont édifiés au 17ème siècle.

On remarquera en particulier l’autel du Suffrage, orné d’une toile signée Jean-Baptiste Gastaldi en 1667. Elle représente un religieux trinitaire recevant de la Vierge le scapulaire à la croix rouge et bleue de l’ordre. Le prieur Achiardi qui finança cet autel était originaire de Saint-Étienne-de-Tinée où les Trinitaires avaient une petite communauté, un de ses frères était lui-même membre de cet ordre. La toile présente un intérêt tout particulier, avec une représentation du village à droite de la composition. On y distingue bien le Vieux-Village, la Vésubie, et l’église Saint-Michel bien reconnaissable. Seul le clocher diffère, la représentation semble montrer un niveau de plus que le clocher actuel. • Lieux de cultes • Roquebilliere

  • Notre Dame de l’Annonciation Emplacement Place du Monastère de Cimiez Nice France 43° 43’ 14.1816" N, 7° 16’ 43.6296" E

L’emplacement où est construit l’église correspond probablement à celui où se trouvait un temple romain, peut-être consacré à Diane. Ce temple faisait partie de la cité de CEMENELUM, capitale de la province des Alpes-Maritimes. L’église aurait été construite sur ce site au 9ème siècle par les moines de l’abbaye voisine de saint Pons qui la desservirent jusqu’au 16ème siècle.

En 1543, lors du siège de Nice par les troupes franco-turques, le monastère de la Sainte-Croix des frères mineurs de l’Observance, situé hors la ville (quartier Buffa, à la Croix de Marbre) fut détruit. En 1546, il fut suggéré aux moines de s’installer à Cimiez, pour occuper le sanctuaire des bénédictins qui était pratiquement inutilisé. On procéda à l’échange de terrains, et les Observants construisirent un nouveau couvent qui devint, en un demi siècle, un lieu de pèlerinage parmi les plus fréquentés de la région. La communauté franciscaine était animée d’une grande vitalité, elle créa dans la région de nombreux couvents dépendants : Sospel, Saorge, Carnolès, Lantosque, Monaco. Cimiez était un centre actif de recherche, d’étude et de prière. De nombreux frères s’y préparèrent pour partir en mission.

La Révolution mit fin à cette activité, qui put cependant reprendre avec la restauration sarde en 1814. En 1849, Cimiez était déclaré couvent de hautes études et l’on pouvait y soutenir des thèses en théologie et philosophie. Au début du 20ème siècle, la loi sur les congrégations et de séparation de l’église et de l’état vinrent à nouveau altérer la vie du monastère et réduire son activité.

A l’heure actuelle, trois frères séjournent au monastère et officient en tant que prêtres.

Description :

Le couvent fut reconstruit dès 1546, l’arrivée des franciscains (petit cloître) et agrandi au 17ème/18ème siècles (grand cloître).

L’église actuelle correspond à l’église bénédictine du 15ème siècle. Simple nef sans bas-côtés à trois travées couvertes de voûtes d’ogives. Aux 16ème et 17ème siècles, on construisit quelques chapelles latérales et le chœur derrière l’autel pouvant accueillir 40 moines. En 1662, la famille Caissoti et Roubion de Nice finança la construction du portique pour abriter les pèlerins, et fit figurer le dessin de ses armes dans la calade du sol. La façade fut construite en style néo-gothique au 19ème siècle.

L’édifice est de dimension réduite, mais l’intérieur offre cependant une grande richesse de peinture et de mobilier. Les voûtes de la nef et du chœur furent peintes en 1859 par un artiste vénitien, le Chevalier Giacomellli, illustrant la vie de saint François et de grands saints franciscains, ainsi que des évangélistes. Le somptueux retable en bois sculpté est doré à la feuille d’or et daté de 1663. Il est très comparable dans son style à celui de l’église du monastère de Saorge. La statue de la Vierge au maître autel provient de l’ancien monastère de la Sainte-Croix démoli en 1543, c’est la Vierge des Grâces qui se manifesta miraculeusement en bien des occasions. Paul Canestrier relate qu’ « au début du 18ème siècle, une caravane d’explorateurs européens parmi lesquels se trouvait des niçois, fut assaillie par une bande de crocodiles dans la Haute Egypte et sauvée par l’intercession de N.D. de Cimiez implorée par les niçois ; ceux-ci rapportèrent comme ex-voto un crocodile abattu à coups d’arquebuse, qui fut longtemps exposé dans l’église de Cimiez, puis relégué dans les combles du vieux lycée. En 1793, deux moines tentèrent d’enlever la statue de la Madone pour la mettre à l’abri des sans-culottes. La statue se fit si lourde qu’ils ne purent l’ébranler. La Madone voulait rester au-dessus de l’autel. Durant toute la période révolutionnaire, personne n’osa insulter l’image miraculeuse ». Il est à noter que la Madone de Cimiez fut au cours des siècles une fidèle protectrice, même dans les temps les plus difficiles. Les murs du sanctuaire étaient alors couverts d’ex-voto qui disparurent après la Révolution.

Une croix séraphique de marbre fut installée à l’intérieur de l’église, une copie se trouvant à l’extérieur. Elle est datée de 1477 et provient du monastère des franciscains Conventuels qui se trouvait dans la vieille ville et fut détruit à la Révolution. Elle fut sauvée de la destruction et cachée jusqu’au 19ème siècle. Elle est de taille monumentale et conçue selon le modèle des croix de procession du 15ème siècle avec des bras terminés par des médaillons tréflés où figurent des personnages selon un symbolisme traditionnel. Ici, l’avers représente la Vierge au centre, le Christ Sauveur au médaillon supérieur, ceux des bras latéraux représentant saint Bernardin de Sienne et saint Claire. Au revers, une figure centrale de séraphin crucifié rappelle la stigmatisation de saint François. Au médaillon de gauche, saint Louis de Toulouse et à droite, saint François. En haut de la croix, un pélican symbolise le Christ donnant son sang pour les hommes.

Trois peintures de Louis Bréa ou de son atelier sont présentes dans l’église, une Pietà de 1475, une Crucifixion datée de 1512 et une Déposition non documentée.

• Lieux de cultes • Nice

  • Eglise de la Sainte Croix Emplacement Valdeblore France 44° 4’ 3.6084" N, 7° 12’ 18.36" E

HISTORIQUE

L’église est un prieuré de la grande abbaye bénédictine de Pedona (Borgo san Dalmazzo), fondée vers 610 par la reine lombarde Théodolinge sur le lieu de sépulture de saint Dalmas. Dalmas est considéré comme l’évangélisateur de cette région sud des Alpes. Il fut martyrisé sous Dioclétien, au 3ème siècle, sa tête tranchée et son corps livré au bûcher. Paul Canestrier cite une Vita beati Dalmatii relatée dans le Monumenta Historiae Patriae (Turin, 1839). On y raconte que cet ancien légionnaire romain fut arrêté par les brigands alors qu’il circulait dans nos vallées dans sa mission évangélisatrice. Ils le décapitèrent au bord du Gesso, au-delà du col de Fenestre, et le saint pris sa tête entre les mains, traversa la rivière et expira sur l’autre rive. Les brigands stupéfaits placèrent son corps sur un chariot tiré par deux génisses qui passèrent à travers les montagnes jusqu’à Pedona (actuelle Borgo San Dalamazzo) où elles arrêtèrent leur route. Les Chrétiens y édifièrent une église qui fut plus tard englobée dans le prieuré bénédictin fondé par la reine lombarde Théodolinge, vers 610.

L’église de la Sainte-Croix, autrefois placée sous le vocable de saint Dalmas, est un des nombreux prieuré de l’abbaye piémontaise. Elle fut construite dans un site fertile et ouvert, lieu de communication entre les vallées alpines et le Piemont où la circulation était d’autant plus importante que les circulations maritimes étaient altérées par la présence des sarrasins en Méditerranée.

On suppose que dès le 7ème siècle, un établissement monastique existait dans le Val de Blore. La première mention de l’église remonte à 1060, elle est citée dans un acte de donation. On en trouve encore mention au 12ème siècle, dans la liste des bénéfices qui devaient la dîme à l’évêque de Nice. Le montant très élevé de cette taxe permet d’apprécier l’importance du prieuré. En 1246, le pape Innocent IV en confirme la possession à l’abbé de Pedona. Les prieurs de cet important monastère étaient les seigneurs du lieu. A partir de 1485, le prieuré fut mis en commende, des prieurs commendataires étaient nommés par le Saint Siège.

L’église actuelle fut construite à partir du 10ème ou 11ème siècle. Certaines parties de la crypte nord pourraient être encore plus anciennes. L’édifice est transformé au cours des 12ème/13ème siècles, peut-être au moment de la réception de la relique précieuse du morceau de la Vraie Croix. L’église fut très endommagée au cours du 16ème siècle, peut-être à cause d’un tremblement de terre. Elle fut alors abandonnée jusqu’au 17ème siècle, date à laquelle on comble les parties basses de la nef et la crypte. Les couvrements et toitures auraient été refaits au cours du 18ème siècle.

PLAN

L’église est un large vaisseau de 32m de long sur 17m de large. Ces dimensions importantes, supérieures à celle de la cathédrale sainte Marie de Nice au 11ème siècle, témoignent de l’importance du prieuré. Cet important vaisseau sans transept est parfaitement orienté, et se termine par trois absides construites sur des soubassements de cryptes.

EXTERIEUR

La façade occidentale est précédée d’un porche du 16ème siècle et percée d’une porte et d’une fenêtre modernes. On y perçoit encore, ainsi que sur le mur gouttereau sud et au chevet, des traces de bandes dites « lombardes » et festons. L’ensemble est couvert d’une toiture en bardeaux qui englobe les nefs latérales, à l’origine dotées de leur propre toiture en appentis. Le chevet conserve sa noble simplicité. Un clocher massif coiffé par une toiture de pierre en pyramide fut accolé à l’édifice peut-être au 16ème, selon la date de 1569 lisible sur le pyramidon.

INTERIEUR

La nef est divisée en trois par deux files de six piliers reliés par des arcs en plein cintre. Elle était couverte à l’origine d’une voûte en charpente, ainsi que les bas-côtés, comme en témoigne la faible épaisseur des murs gouttereaux. La voûte d’arêtes actuelle en moellons date du 17ème siècle, moment où l’on restaure l’édifice en le modifiant au goût baroque. Elle cache les fenêtre hautes qui apportaient de la lumière et modifie l’harmonie des proportions. Les absides sont voûtées en cul-de-four.

Les arcades reposent sur de larges piles carrées, flanquées de colonnes engagées sur les côtés est et ouest construites en moellons noyés dans le mortier. Les grandes arcades ont été aussi modifiées au cours du 17ème siècle.

CRYPTE

Dans les années 70, des fouilles ont été entreprises par l’association Saint-Jean-le-Vieux, à l’instigation de l’archéologue Georges Trubert, et ont révélé la présence de vastes cryptes sous le choeur de l’église. Un large escalier de sept marches a été retrouvé pratiquement intact. Georges Trubert nous décrit un système de trois cryptes très élaborées permettant la circulation transversale des pèlerins sans gêner le déroulement de la liturgie monastique au niveau supérieur. Il s’agit là véritablement d’un « église à deux niveaux ». La crypte centrale, voûtée d’arêtes, est séparée en trois nefs par deux lignes de quatre piliers et se termine par une absidiole. Ses dimensions sont imposantes, avec 11m de long pour 7 de large. Les cryptes latérales sont de plus petites dimensions, salles barlongues s’ouvrant sur une absidiole. La crypte sud présente sur ses murs des fragments de peintures murales, laissant apparaître un étonnant visage aux traits marqués et fin et au regard profond. C’est peut-être au 14ème siècle que fut peint un cycle en majesté dans une mandorle, entouré des quatre évangélistes, et des scènes de la vie de saint Sébastien.

Il est important de souligner le caractère exceptionnel de cette découverte, qui permit de dégager un ensemble exceptionnel très rare qui n’a pas d’équivalent dans le pays niçois.

MOBILIER

D’autre peintures furent découvertes sous le badigeon d’un pilier de la nef, où apparaît un très beau visage d’évêque qui pourrait dater du 14ème ou 15ème siècle.

L’église détient plusieurs retables précieux : un polyptyque de la Sainte Croix peint au 16ème siècle par Guillaume Planeta originaire de Ligurie. Du 17ème siècle, un retable de l’Annonciation de 1661, le retable de la vraie croix du 17ème siècle et celui de saint Pierre et saint Paul.

• Lieux de cultes • Valdeblore

  • Notre Dame de l’Assomption Emplacement Tende France 44° 5’ 17.8584" N, 7° 35’ 36.312" E

Elle est construite à l’emplacement de l’ancienne Collégiale Sainte Marie du Bois mentionnée en 1229 et qui fut ravagée par un incendie en 1446. La construction de Notre Dame de l’Assomption fut commanditée par le Comte de Tende Honoré Lascaris. Ce dernier fit dresser les plans du nouvel édifice en 1462 et finança entièrement sa reconstruction, ce qui représente un cas de mécénat unique dans la région. L’église de style gothique présente un plan marqué par la tradition lombarde à 3 nefs sans transept. Elle est flanquée d’un clocher carré surélevé et coiffé d’une coupole au 18ème siècle.

La façade est ornée d’un magnifique portail sculpté dans le schiste vert de Tende, exécuté en 1562 par des lapicides ligures de l’école de Cenova, dans le val d’Aroscia. L’archivolte présente une Annonciation avec une petite colombe en haut-relief entre l’ange Gabriel et Marie. Dans l’entablement, les douze apôtres sont alignés de part et d’autre du Christ. Au-dessus, dans l’architrave, on reconnaît l’Assomption de la Vierge. La scène est encadrée par deux saints qui tiennent les emblèmes des Comtes de Vintimille sur lesquels on peut lire l’inscription « Id potuit unitas » (ceci fut possible par l’union), faisant référence au travail de construction, et montrent l’écu des comtes de Tende (Savoie-Lascaris-Vintimille).

Le portail latéral est surmonté d’un très beau linteau sculpté. Au centre de l’architrave, les blasons des Lascaris-Vintimille à gauche et de Savoie à droite flanquent celui du roi de France et sont séparés par des motifs végétaux. L’inscription en latin précise le nom du commanditaire Jean-Antoine II Lascaris, comte de Vintimille et de Tende, l’auteur du portail ou le maître d’œuvre de l’église, Maître Lazarinus Henricus de Cenova, et la date du 25 juin 1506 (date de l’achèvement du portail ou de l’édifice). Le décor polychrome de la façade a été peint au 19ème siècle et restauré au 20ème .

Les voûtes sur croisée d’ogives reposent sur huit piliers de pierre verte. Le pavement est composé de grandes dalles du même matériau. L’intérieur présente un exemple de « rhabillage baroque » réalisé au cours des 17ème et 18ème siècles alternant goût populaire et facture savante. Au niveau du chœur polygonal, le resserrement des travées, l’accentuation de leurs séparations par la coloration des supports, l’insistance sur le marquage de ces segments de murs par la présence de toiles en médaillon, concourent à comprimer l’espace autour du Maître-Autel dans une dynamique propre au baroque. Les décors peints au 19ème siècle figurent un ciel étoilé sur les voûtes de la nef, et des ornementations géométriques dans les chapelles latérales. Le plafond de la sacristie présente une décoration délicate et équilibrée : six anges dans des médaillons entourent une scène centrale représentant l’Assomption de la Vierge.

• Lieux de cultes • Tende

  • Collégiale Sainte Marie Emplacement Clans France 43° 59’ 44.2752" N, 7° 8’ 54.1572" E

L’église remonte au 11ème siècle, époque où elle est donnée à l’évêque de Nice, en 1066. Elle devient Collégiale au 12ème siècle, et l’on remarquera qu’elle est la seule collégiale du Comté de Nice, ce qui témoigne de son importance. Le nombre de clercs qui la desservaient prouve une activité religieuse intense. Selon une statistique de 1728, quatre chanoines exercent à Clans cette année là, avec vingt neuf prêtres dont neuf pour le village, seize envoyés en service dans le Piémont, un à Aspremont, deux à Falicon et un à Thiery. Les prêtres eurent en charge une école presbytérale et l’école communale, ainsi que l’orphelinat. L’église perdit son statut de Collégiale après la Révolution. Les clansois réussirent à dissimuler une partie de ses biens, cloches, vases sacrés, ostensoirs, encensoirs, ornements. Après la restauration, l’archiprêtre Cagnoli légua toute sa fortune pour assurer le rétablissement de la Collégiale, qui eut lieu en 1830. Une inscription au-dessus de la Porte du Barri commémore cet acte généreux. La suppression définitive fût cependant prononcée en 1855 .

L’église garde des éléments de sa première construction romane au 11ème siècle, son clocher et un chevet en demi-cercle construit en petits moellons et décoré de festons et lésènes appartenant au style du premier art roman. Une première reconstruction a lieu en 1572, selon la date qui figure au portail d’entrée. De cette date subsistent les colonnes qui soutiennent le porche. Une nouvelle construction baroque est édifiée dans les années 1680. Les vantaux de porte datent de 1702. Une sacristie fut adjointe à l’édifice en 1774.

A l’intérieur, un riche autel baroque est reconstruit en 1781. Les orgues du célèbre atelier Grinda sont inaugurées en 1792. Elles furent restaurées en 1982.

Un triptyque recomposé présente deux panneaux du 16ème siècle dans des boiseries renaissance. Saint Pancrace et un saint évêque qui peut être saint Martin encadrent une niche avec une statue de la Vierge du 17ème siècle.

Une Vierge du Rosaire est peinte par Jean Rocca au 17ème siècle et insérée dans un monumental retable à colonnes torses au 18ème siècle.

Une particularité de l’église est la présence de fresques dans l’abside transformée en annexe derrière le chœur. Elles pourraient dater du 13ème ou 14ème siècle. L’une d’elle représente une étonnante scène de chasse : un cerf est traqué par un chevalier en habits de cour et ses chiens, illustrant l’image de l’âme assaillie par le mal. Dans la chapelle saint Pierre voisine, les peintures illustrent l’apostolat de saint Pierre, un Christ en Gloire entouré du Tétramorphe, et une Annonciation.

• Lieux de cultes • Clans

  • Notre Dame du Brusc Emplacement Chemin de Notre-Dame-du-Brusc Chateauneuf-Grasse France 43° 39’ 22.6764" N, 6° 59’ 4.6392" E

Située au sommet d’un petit plateau, dans la plaine que domine Châteauneuf, cette chapelle est le vestige d’une vaste basilique, construite au 11ème siècle sur le site d’une ancienne église du 5ème siècle. La chapelle a été restaurée et classée Monument Historique en 1986. HISTORIQUE La présence d’une source intermittente apparaissant au printemps fournit sans doute la raison du choix de ce site. Les sources ont toujours eu une grande importance dans les cultes populaires, surtout lorsqu’elle étaient liées aux cycles symboliques des saisons. Dès les temps les plus reculés, la symbolique régénératrice de l’eau avait fait de ce site un lieu sacré où le culte se poursuivit à l’époque chrétienne avec l’édification d’une église et d’un baptistère. Des fouilles récentes ont permis de dégager des éléments d’une église préromane sous la nef actuelle. C’est probablement au cours du 11ème siècle que l’on agrandit le lieu de culte, pour en faire une imposante basilique. Elle aurait été semblable en taille à celle de l’abbaye de Lérins. La source était vénérée dans une crypte conçue pour accueillir les pèlerins en quête de guérison. Le sanctuaire était situé à proximité d’une voie romaine et d’un domaine agricole ou Villa où la tradition de lieu d’échange s’est perpétuée sous la forme d’une foire agricole existant encore au 18ème siècle. L’actuelle route départementale correspond à ce lieu de passage. DESCRIPTION L’église a été très restaurée dans le courant du 20ème siècle. Elle comprenait à l’origine trois nefs couvertes en charpente séparées par des arcades en plein cintre reposant sur des piles massives, correspondant au modèle du premier art roman extrêmement répandu dans notre région alpine. Une deuxième campagne de construction plus tardive adjoignit à l’édifice un transept bas et un chevet plat. Une abside en hémicycle a été dégagée dans le massif rectangulaire. On conserve une crypte présente sous le chœur. Une salle rectangulaire est divisée en deux petites nefs voûtées en berceau séparées par trois piliers formés de matériaux antiques remployés. L’eau curatrice de la source était amenée par une canalisation. Non moins intéressante est la présence d’un baptistère paléochrétien sur le site de l’église. Il s’agit là d’un rare baptistère rural découvert en Provence. La cuve enfoncée dans le sol est à sept côtés, et non pas huit comme il est d’usage. Dans le fond de la cuve, un bassin plus profond permettait au catéchumène de placer ses pieds. Des fragments antiques, romains et paléochrétiens ont été également découverts tout autour du site, prouvant l’importance à l’époque préromane de ce lieu de culte. • Lieux de cultes • Chateauneuf-Grasse

  • Monastère Saint Honorat Emplacement Ile Saint Honorat Cannes France 43° 30’ 24.0408" N, 7° 2’ 50.8992" E

L’île est occupée dès l’époque romaine, c’est l’antique Lérina. Les vestiges de l’île voisine Léro sont encore importants et témoignent de cette présence romaine. Les îles furent peut-être le site de leur première implantation durable en Provence.

Au 5ème siècle, un saint ermite s’y retire pour être en paix, à l’écart du monde. Saint Honorat, né dans une riche famille à Trêves a renoncé à tous ses biens et s’est embarqué pour l’Orient où il a découvert l’ascétisme de la vie monastique. De retour en Europe, il tentera de vivre en anachorète, dans une grotte de la montagne Estérel, puis il fonde une communauté sur l’île Lérina, où il arrive vers l’an 410. Selon la légende de sa vie, relatée par saint Hilaire et par le moine Raymond Féraud, l’île est infestée de serpents que le saint éliminera sans difficulté, marquant ainsi sa victoire sur le mal. Honorat séjournera sur l’île jusqu’à sa nomination en 427 à l’évêché d’Arles où il finit ses jours en l’an 430.

Le monastère se structure autour d’une toute première règle monastique qui ne fut cependant pas écrite, et devient rapidement très important, ayant une renommée qui s’étend sur toute l’Europe. Certains de ses moines en devinrent célèbres : saint Patrick d’Irlande, Vincent de Lérins ou Agricol d’Avignon.

Au 7ème siècle, les moines adoptent la règle de saint Benoît. Aux 10ème et 11ème siècles, le monastère suit le mouvement de la réforme de Cluny et devient bénéficiaire de nombreuses donations. Il essaimera en de nombreux prieurés non seulement en Provence, mais aussi dans le nord de l’Espagne et en Italie. Le transfert des reliques du saint à la fin du 14ème siècle donnera encore une plus grande importance à ce lieu de pèlerinage déjà très populaire. En 1464, l’abbaye est mise en commende, et perd peu à peu sa richesse et son importance. En 1787, elle ne compte plus que quatre moines et devient un bien séculaire de l’évêché de Grasse. Elle est vendue à la Révolution pour devenir la résidence privée de l’actrice Blanche de Sainval. En 1859, l’évêque de Fréjus rachète le monastère pour y faire revivre une communauté. Des moines cisterciens de l’abbaye de Sénanque s’y installent en 1869.

La communauté rassemble actuellement une vingtaine de moines qui vivent de leur travail, ils se font hôteliers, vignerons, et assurent la liaison maritime avec le littoral. Ils appartiennent à la Congrégation Cistercienne de l’Immaculée Conception, une des treize congrégations constituant l’ordre de Cîteaux. Ainsi, l’île reste un lieu privilégié d’accueil et de prière.

LE PELERINAGE

Déjà au 12ème siècle les fidèles visitant le monastère entre l’Ascension et la Pentecôte bénéficiaient d’indulgences accordées par les papes. On y accourait de toute la Provence pour honorer saint Honorat. Le transfert des reliques du saint à la fin du 14ème siècle donnera encore plus d’importance à ce lieu de pèlerinage déjà très populaire. Les pèlerins circulaient en procession autour de l’île cheminant de chapelle en chapelle où ils faisaient une pause pour honorer les différents saints. On y chantait des cantiques que l’on a parfois conservés. La réputation de cette « île des saints » fit aussi de Lérins un lieu d’élection pour les défunts. On venait se faire enterrer dans ce lieu saint jusqu’au cours du 19ème siècle, d’où l’extension considérable du cimetière de l’église et des nécropoles proches des chapelles.

LE BATIMENT

Au 17ème siècle, l’abbaye comprend une église abbatiale, dédiée à saint Honorat, une église dédiée à Notre-Dame, les bâtiments monastiques qui leur son accolés et sept chapelles sur le pourtour de l’île. A l’écart se trouve un monastère fortifié où les moines vivent plus en sécurité dans les périodes difficiles. Dès le 15ème siècle, ils occupent cette tour de façon régulière, laissant se dégrader les bâtiments abbatiaux. Au 19ème siècle, les ruines de l’église Notre Dame sont démolies pour laisser place à une habitation, toujours visible actuellement. L’église Saint-Honorat nécessitant une très lourde restauration est aussi démolie pour être reconstruite dans un style pastiche au goût du jour qui englobe quelques éléments de l’édifice ancien, notamment le passage qui faisait communiquer les deux églises, sorte de galerie de deux travées voûtées en berceau qui est aujourd’hui convertie en chapelle dédiée à la Sainte Croix. Cette pure architecture donne une idée de la beauté que pouvait offrir l’ensemble de la construction. C’est aussi au cours du 19ème siècle que plusieurs éléments de l’abbaye sont reconstruits : cellules des moines, logis de l’abbé, hôtellerie. Ils intègrent les parties restantes, remontant à la fin du 12ème ou au début du 13ème siècle, le cloître, la salle capitulaire et le réfectoire.

Le cloître est bien conservé et présente une construction pas toujours homogène, mais l’esprit de recueillement et de paix qui y règne unifie le lieu. Les galeries sont couvertes de voûtes en plein cintre et bordées par des murs très peu ajourés qui diffusent une lumière tamisée à travers quelques baies ouvertes sur un préau inondé de soleil. On est surpris de ne pas trouver ici les habituelles arcades visibles dans les cloîtres provençaux, même les plus austères. La pureté de la pierre dure, taillée sans ornement participe au sentiment de sobriété qui se dégage et qui correspond bien à la simplicité cistercienne. Souvenons nous pourtant que ce cloître fut édifié par les bénédictins, il en est d’autant plus surprenant.

La salle capitulaire est d’une majestueuse beauté, grande salle rectangulaire couverte d’un large berceau brisé bien appareillé à joints fins. Le réfectoire présente la même beauté dans la simplicité de sa construction.

Un bon nombre d’éléments appartenant à l’ancienne abbaye ont été rassemblé dans le musée, fragments lapidaires, inscriptions, et trois fragments de retables de Louis Bréa représentant saint Jean-Baptiste, saint Pierre et saint Benoît.

MONASTERE FORTIFIE

Il est construit sur une avancée rocheuse au sud de l’île à partir du 11ème siècle, et constituait un refuge, notamment lors des incursions sarrasines fréquentes au cours des siècles. A partir du 15ème siècle, il devient le lieu de résidence des moines qui construisirent peu à peu autour du donjon d’origine tous les éléments essentiels à la vie monastique. Il se présente sous la forme d’une double tour massive couronnée de créneaux et mâchicoulis. Il ne reste sans doute que très peu d’éléments de la première construction. L’édifice actuel s’est construit au cours de diverses campagnes, entre le 12ème et le 13ème siècle, devenant un monastère de plus en plus complet. Une description du 16ème siècle y dénombre quatre-vingt-dix pièces incluant les cellules des moines, quatre chapelles, deux grandes citernes, une multitude d’escaliers, des cuisines, et le cloître conçu sur deux niveaux. L’ensemble comptait également un four à pain et un moulin à huile. Mérimée, premier inspecteur des Monuments Historiques le visite en 1830 et peut encore en voir des éléments aujourd’hui disparus. L’altération de l’édifice se poursuivit au cours du 19ème siècle, mais ce monument est encore remarquablement imposant et surprend le visiteur dans la beauté d’un site grandiose.

CHAPELLES

Le monastère a la particularité d’inclure sept chapelles construites tout autour de l’île. Celles-ci avaient peut-être été conçues comme des lieux de prière isolés, permettant à Honorat d’entretenir un lien avec la vie érémitique.

La chapelle Saint-Porcaire est dédiée à un abbé du monastère qui fut tué au cours d’une attaque sarrasine, vers 730. l’édifice, postérieur à cette date, a été largement reconstruit au 18ème siècle. Le cul-de-four de cette petite chapelle pourrait être le seul élément roman subsistant.

Au sud, la chapelle saint Pierre, sans doute la plus prestigieuse, a été entièrement reconstruite en 1939, sur la base des substructions existantes.

La chapelle dédiée à saint Cyprien et sainte Justine a été détruite au 17ème siècle sous l’occupation espagnole et reconstruite en 1934 suivant le plan d’origine : nef unique de deux travées et abside en hémicycle.

Au nord de l’île, la chapelle Saint-Michel a subit les mêmes destructions au 17ème siècle. Il en reste quelques parties de la base des murs.

Au sud-ouest, la chapelle Saint-Caprais était dédiée à celui qui avait guidé Honorat en orient, et qui débarqua sur l’île avec lui au 5ème siècle. Elle est à l’état de ruine.

Au Nord-ouest, la chapelle Saint-Sauveur est un petit monument très particulier à plan octogonal qui a pu être un martyrium à l’origine. Elle pourrait dater du 11ème siècle, avec une voûte centrale d’arêtes surbaissée refaite au 16ème ou 17ème siècle.

Au sud-est, la chapelle de la Trinité présente un plan également particulier, avec une très courte nef à deux petites travées couverte d’un berceau, et un chœur tréflé symbolisant la trinité. Le couvrement du chœur est assez élaboré, avec une coupole sur pendentifs s’articulant avec les culs-de-four de l’abside et des absidioles latérales. L’ensemble pourrait remonter au 11ème siècle, avec des reconstructions possibles, notamment du berceau couvrant la nef.


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